Communiqué de Presse de la Chambre des Notaires du 9 septembre 2021

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Au 2e trimestre 2021, la bonne tenue de l’activité ne s’est pas démentie en Ile-de-France

La crise sanitaire a confirmé la valeur-refuge du logement. Les volumes de ventes de logements ont progressé de 20% entre les 2es trimestres 2020 et 2021. Mais un premier confinement strict, conduisant à un freinage sévère de l’activité, rend assez peu significative la comparaison.

En revanche, les ventes du 2e trimestre 2021 sont pratiquement aussi élevées (-3%) qu’au 2e trimestre 2019, meilleure année au total de nos séries historiques qui remontent jusqu’en 1996.

Suite au très léger recul du premier trimestre, les volumes de ventes de logements anciens des 6 premiers mois 2021 ne retrouvent pas tout à fait le niveau du 1er semestre 2019 (-2%) mais se situent 13% au-dessus du 1er semestre 2020.

Sur les 12 derniers mois, de juillet 2020 à juin 2021, les volumes de ventes (171  800 logements anciens) sont globalement stables (+1%) en Ile-de-France par rapport à la même période un an auparavant, alors qu’ils progressent de 17% sur l’ensemble de la France. Au fil des trimestres et suite à la crise sanitaire, les évolutions des attentes de la clientèle semblent donc se confirmer, avec un moindre intérêt pour l’Ile-de-France et le cœur de l’agglomération, et un regain d’intérêt pour la maison.

Au 2e trimestre 2021, les ventes de logements anciens ont progressé de 13% par rapport à la moyenne des 2es trimestres de ces 10 dernières années, sans grande différence entre les appartements et les maisons sur l’ensemble de la région (respectivement +13% et +12%). Mais dans le détail, la poussée de la Grande Couronne, tant pour les appartements (+29% comparé aux 10 dernières années) que pour les maisons (+17%), contribue activement à cette progression. Cette dernière est plus modérée dans Paris (+6%) et pour les appartements en Petite Couronne (+9%). Le volume de ventes de maisons en Petite Couronne est stable (-1%).

Stagnation des prix dans Paris et tendances haussières ailleurs, même si un ralentissement s’est ponctuellement produit au 2e trimestre 2021

Dans Paris, depuis un an, les prix ont fait une pause et oscillent dans une fourchette comprise entre 10 600 € et 10 800 €. Au 2e trimestre 2021, le prix au m² ressort à 10 650 €, à un niveau équivalent à celui qui était observé un an auparavant (-0,2%).

Dans le détail, les prix ont atteint un sommet en novembre 2020 (10 860 € le m²) puis se sont légèrement érodés pendant 6 mois, cédant au total 260 € et 2,4% par rapport au point culminant. Depuis le point bas de mai 2021 (10 600 € le m²) et au fil des mois, les prix sont désormais très légèrement orientés à la hausse, confirmant les atouts et la capacité d’attraction dont dispose malgré tout la Capitale.

On attend un prix au m² de 10 770 € en octobre 2021 qui s’approcherait de nouveau (à 90€ près) du record de prix atteint en novembre 2020. Cependant, par rapport à octobre 2020, le prix dans la Capitale reculerait de 0,8%.

Pour le reste de l’Ile-de-France, la situation est très différente avec une prolongation de la tendance haussière, même si la hausse des prix a été plus modérée au printemps.

La maison, toujours très demandée, affiche toujours les hausses de prix les plus importantes de la région (+5,1% en un an) au 2e trimestre 2021, en très léger ralentissement par rapport aux hausses annuelles précédentes (6,8% au 4e trimestre 2020 et 7,3% au 1er trimestre 2021). Mais dès l’automne, la hausse annuelle des prix pourrait de nouveau s’accentuer (7% en octobre 2021). En un an, le prix des appartements a augmenté d’environ 4% en Petite comme en Grande Couronne au 2e trimestre 2021. La hausse annuelle des prix s’accentuerait à l’horizon d’octobre en Grande Couronne (+5,9%) et ralentirait encore en Petite Couronne (+3,3%).